– On a un caractère bien particulier ici, bien marqué. On respecte les valeurs de nos anciens. –
Marie-Pierre, arboricultrice à Ribiers.
LES ALPES DE HAUTE-DURANCE, UN TERROIR IDÉAL
Une région où le soleil brille 300 jours par an.
Nos vergers sont implantés sur deux départements alpins : les Hautes-Alpes (dans leur partie sud) et les Alpes de Haute-Provence (dans leur partie nord). Nos pommes d’altitude (entre 500 et 1 000 mètres) bénéficient ainsi d’un ensoleillement provençal important qui favorise la photosynthèse des feuilles. Ce qui permet d’augmenter le taux de sucre des fruits. On reconnaît les Goldens de Haute-Durance au blush rosé qu’elles arborent souvent, qui leur vient de cette exposition favorable.
La nuit joue un rôle tout aussi important. Sa fraîcheur préserve la saveur des fruits. Elle bloque la dégradation des acides pendant leur maturation. Ce froid apporte aux fruits un croquant plus remarquable que dans les autres bassins de production.
Quant aux sols calcaires et argilo-calcaires de cette région, ils enrichissent les fruits de leurs nutriments : potassium, calcium et magnésium. Un cocktail qui leur donne une fermeté particulière.
La montagne
Un fruit d’altitude, ça se mérite !
Qui dit culture en altitude dit particularités du terrain : petites parcelles, dévers qui empêchent parfois l’utilisation du tracteur pour transporter les palox (les caisses qui reçoivent les fruits ramassés). C’est aussi un climat plus rude. Grêle, gel : les conditions ne sont pas toujours simples pour cultiver les pommes des Alpes de Haute-Durance. Pour lutter contre le gel, les arboriculteurs ont recours aux chaufferettes ou à l’aspersion : de l’eau est projetée sur les arbres, de façon à créer de fines coques de glace autour des fruits. Coques qui maintiendront une température constante à l’intérieur, protégeant ainsi le fruit.
D’autre part, les arboriculteurs ont installé d’immenses filets para-grêle dans les vergers. Aujourd’hui, plus de 80 % des pommiers de cette région en sont équipés.
La transmission
Les méthodes d’hier font la réussite d’aujourd’hui.
Les arboriculteurs sont profondément attachés à leurs terres. À l’histoire de ces prédécesseurs qui ont mis en place les vergers, il y a fort longtemps parfois. Les gestes se sont transmis, comme les valeurs. Même si aujourd’hui les méthodes ont changé, le “bon sens terrien” demeure.
Par exemple, on fait appel aux mésanges pour chasser les insectes nuisibles. On donne aux abeilles une place de choix dans les vergers : sans elles, pas de pollinisation, donc pas de fleurs… et pas de fruits. On installe des mares près des arbres : elles attirent les chauves-souris qui peuvent y boire, avant de partir à la chasse des carpocapses. Les rapaces sont nourris durant l’hiver, pour les inciter à rester sur place le reste de l’année et réduire naturellement la population de mulots et campagnols dont ils se nourrissent.
Les 3 labels
Indication Géographique Protégée. Seuls 10 fruits peuvent porter ce label en France. Ce label désigne un produit dont les caractéristiques réfèrent au lieu géographique dans lequel se déroule sa production ou sa transformation.
Plus d’informations : agriculture.gouv.fr
Label Rouge. C’est la seule Golden autorisée à porter ce signe officiel de qualité. Il souligne le travail et le savoir-faire des arboriculteurs pour maintenir une qualité exceptionnelle, vérifiée régulièrement par des tests sensoriels auprès de consommateurs et de jurys d’experts.
Plus d’informations : www.labelrouge.fr
Vergers Écoresponsables. Ce label certifie une production respectueuse de l’environnement. Elle favorise la biodiversité, préserve les ressources en eau. Les fruits, sains et savoureux, sont récoltés à la main à maturité optimale et garantis par une traçabilité totale.
Plus d’informations : www.lapomme.org/vergers-ecoresponsables